« Un coup de maître » est une jolie comédie satirique argentine sur le monde de l’art issue de la patte des frères Duprat, Andrés au scénario et Gaston à la mise en scène, deux ans après « Un citoyen d’honneur » qui avait largement séduit (Mariano Cohn se consacrant, cette fois-ci, à la production). Le film a été présenté hors compétition à la dernière Mostra de Venise.
Synopsis : Arturo est le propriétaire d’une galerie d’art à Buenos Aires, un homme charmant, sophistiqué mais sans scrupules. Il représente Renzo, un peintre loufoque et torturé qui traverse une petite baisse de régime. Leur relation est faite d’amour et de haine. Un jour, Renzo est victime d’un accident et perd la mémoire. Profitant de cette situation, Arturo élabore un plan osé pour les faire revenir sur le devant de la scène artistique.
Évoquons tout d’abord l’excellent duo de comédiens formé de Giullermo Francella (dans le rôle d’Arturo) et de Luis Brandoni (Renzo) qui nous régale dans leurs habilités à incarner ces deux « gueules » latines. On appréciera leurs multiples nuances qui collent à leurs personnages loufoques passant du cynisme à la tendresse ou encore d’une terrible mesquinerie à l’expression pleine de grâce de la générosité.
Un coup de maître est aussi l’occasion de vivre une sympathique incursion dans le milieu de l’art contemporain argentin. Faut-il préciser qu’Andrés Duprat sait de quoi il parle ?… Lui qui, en plus d’œuvrer dans le cinéma, est aujourd’hui aussi directeur d’un célèbre musée national argentin. Une connaissance du milieu, qui lui permet de poser un regard incisif et caustique, maniant la critique avec beaucoup de finesse et d’intelligence. On observera un monde obscure dirigé avant tout par l’argent et où l’intégrité artistique n’est plus véritable l’enjeu premier, l’art devenant la victime d’un système cynique. C’est ainsi qu’« être ambitieux et égoïste sont les qualités qui font un bon artiste » dira Renzo, lui « qui compte les années à partir de la date de la naissance de Rembrandt, qui était un génie, et non du Christ, qui était un cinglé ». Voilà voilà…
L’histoire, racontée sous forme de flashback, reste d’une grande fluidité, en commençant avec une révélation choc sous la forme d’une voix off qui dit : « Je suis un assassin ». La photo est également superbe, d’un esthétisme soigné tant dans les décors que dans les paysages, et en particulier ceux du final magistral nous offrant un petit voyage dans le nord-ouest de l’Argentine, dans la province de Jujuy.
Un humour enlevé et adroit qui peut rappeler la grande époque des comédies italiennes, et prouvant par ailleurs que les argentins sont particulièrement bons dans cet exercice. C’est ainsi que l’émotion est bel et bien au rendez-vous, mais en restant avant tout un film drôle, qui accroche le spectateur du début à la fin, et sans discontinuer. Finalement, le titre le sied à merveille : Un coup de maître !
Le film de la semaine nous vient du grand nord et balance une vraie fraicheur dans les sorties estivales, agrémentée d’une jolie dose de noirceur esthétique mais rudement efficace. On le sait bien maintenant, le cinéma scandinave met la barre haute depuis quelques années et les islandais ne sont pas en reste… bien au contraire. Ainsi, avec « Under The Tree », Hafsteinn Gunnar Sigurðsson fait mouche une fois de plus et plante littéralement le spectateur comme un bel arbre au milieu du jardin !
Atli, accusé d’adultère par sa femme, est forcé d’emménager chez ses parents. Il se retrouve malgré lui plongé au sein d’une querelle de voisinage, dont le déclencheur est l’ombre imposante d’un arbre entre les deux maisons. Leur banal conflit se transforme en guerre sans pitié.
Under The Tree est bel et bien une fable sociétale grinçante pointant du doigt avec quelle fatalité le vernis de l’apparence peut se craqueler au moindre soubresaut et, tel un séisme de magnitude 7 sur l’échelle de Richter, révéler nos pires instincts bestiaux détruisant tout à l’épicentre et laissant ressentir des secousses à des kilomètres à la ronde. Mais pour se faire, point de bulldozer cinématographique, d’effets spéciaux tape à l’œil ou, à l’inverse, de niaiseries irracontables… ici, avec Sigurðsson, c’est la maitrise du sujet qui l’emporte, faite de sobriété, d’une mise en scène paramétrée au micron, d’une musique anxiogène, d’une interprétation soignée digne d’une dentelle de Calais, d’une photo et de plans de coupe implacables, d’un humour noir très flegmatique et d’une intelligence d’écriture haut de gamme, acide, glaciale et féroce à la fois.
Concrètement, Under The Tree se construit au travers de deux intrigues aux tonalités différentes qui s’entremêlent « joyeusement », se faisant écho, se portant mutuellement mais sans véritablement se rejoindre. Entrons quelque peu dans le scénario sans risque de spoiler ce qui ne devrait surtout pas l’être… Deux trames concomitantes, deux lignes narratives donc… avec une première qui suit un jeune homme en pleine procédure de séparation conflictuelle et une seconde suivant les parents de celui-ci dans leur pugilat de voisinage. Ce couple âgé de la banlieue de Reykjavík, toujours meurtri par la disparition de l’un de leurs deux fils, se retrouve donc à devoir faire face à la séparation amoureuse de l’autre. Mais c’est sans compter, qui plus est, sur la nouvelle jeune compagne du voisin, qui ne supporte plus l’arbre planté dans le jardin du couple, la gênant, et l’empêchant notamment de faire bronzette… Mais la mère endeuillée, profondément aigrie, dépressive, et particulièrement jalouse, voit d’un très mauvais œil que cette femme vienne mettre son grain de sel dans son petit univers vital, voyant sa demande comme une attaque la frappant involontairement de nouveau en plein cœur, au regard de la disparition de son aîné. À côté de cela deux maris qui se détendent à la chorale pour l’un et au tir de précision pour l’autre… et quelques faits banals du quotidien. Le réalisateur Hafsteinn Gunnar Sigurðsson installe alors le spectateur dans une atmosphère qui se tend progressivement. Il joue pleinement avec lui et envenime des situations de plus en plus savoureuses en les laissant presque toutes libres d’interprétation, ce qui est là aussi d’une grande intelligence !…
Derrière tout ça, Sigurðsson nous offre, comme un cadeau somptueux, une vraie parabole pour notre temps. Cette petite démonstration d’incommunicabilité peut aisément être lue comme la métaphore de n’importe quel conflit qui agite notre monde. On appréciera d’ailleurs le choix d’un arbre, objet particulier et symbolique dans toutes les cultures, comme point de départ de l’un des conflits qui renforce plus encore l’universalité du propos. L’axe principal du long métrage se construit comme une étude terriblement acide des rapports sociaux. Le réalisateur met ainsi en lumière les zones d’ombre tant de ses personnages que de tout comportement social en les poussant à l’extrême. Car ici, en y regardant de plus près, toutes les situations, même les plus insignifiantes sont dans cette veine là… le moindre rôle, la plus insignifiante scène du métrage, tout participe à observer la complexité des rapports humains. Jalousie, frustration, vengeance, raideur morale ou laxisme, douleur, espérances, amertume… et surtout mise en lumière de notre incapacité trop courante à communiquer, démontrant alors que ce que nous appelons communication n’est hélas trop souvent qu’une série de monologues parallèles ou moyens de défense pour ne pas dire d’armes de poing terriblement affutées et tranchantes.
Au final Under The Tree est pour moi un film drôlissime et terriblement fascinant, proposant une étude féroce des comportements humains qu’il faut, bien entendu, voir et qui restera à revoir encore comme un bon film qui se bonifie avec le temps.
Après deux immenses succès aux festivals de Venise et de Toronto, Three Billboards vient de s’adjuger la part du lion à la cérémonie des Golden Globes en faisant main basse sur quatre récompenses reines : meilleur film dramatique, meilleure actrice, meilleur scénario et meilleur second rôle. Le film du réalisateur irlandais Martin McDonagh vient de sortir ce mercredi sur les écrans français et s’avère être déjà en ce tout début d’année l’un des très grands films de l’année.
Pour faire avancer l’enquête stagnante sur sa fille tuée et violée, Mildred Hayes loue 3 énormes panneaux publicitaires afin de faire passer un message aux autorités locales. À l’image de l’enquête, ces panneaux sont à l’abandon – ils sont jugés inintéressants car perdus sur une route peu empruntée alors qu’au même moment la police délaisse l’affaire par manque d’éléments et d’autres préoccupations pas forcément très honorables.
Il faut le dire tout de suite, cette histoire se situe en plein Missouri, au cœur de ce que l’on pourrait appeler l’Amérique profonde… qui offre d’ailleurs une fois de plus un environnement de choix pour réaliser un mémorable long métrage. On pense évidemment aux films des frères Coen et sans chercher à faire obligatoirement des comparaisons on est bien là avec un objet cinématographique du même calibre. Humour grinçant, personnages haut en couleur, pas de bons ou de méchants… de nombreux retournements de situation inattendus, une intrigue insolite qui frise entre le polar et la comédie redneck et des acteurs vraiment géniaux ! Three Billboards nous accroche dès les premières minutes et nous mène inlassablement jusqu’au générique après une fin qui, personnellement, m’a enchanté (mais je resterai silencieux sur le sujet).
Je parlais à l’instant des acteurs, impossible de ne pas évoquer en tout premier lieu la grandiose Frances Mcdormand (que l’on avait pu voir notamment dans Fargo) dont le personnage est hanté par la mort de sa fille et qui est prête à tout pour que la police trouve le ou les coupables du viol et du meurtre innommable de son enfant. Frances témoigne d’une force de caractère purement exceptionnelle, faisant de son rôle le cœur battant de l’histoire. Une femme totalement fracturée psychologiquement qui ne courbe pourtant jamais l’échine, mû par une forme de rage contre à la fois Dieu et les hommes et forte d’une carapace forgée dans les coups, les trahisons et la souffrance. Un portrait stupéfiant qui dévoile ici et là pourtant une fragilité saisissante. Mais avec Frances Mcdormand, le casting ne fait que commencer et strictement aucun rôle n’est laissé à la marge ou mal incarné, chacun trouvant une utilité dans la création d’une cohérence globale au récit. Il y a surtout Woody Harrelson en chef de police attachant, fragilisé et désarçonné par un cancer qui le ronge et également Sam Rockwell vraiment exceptionnel. Il joue un policier raciste, stupide, violent et alcoolique qui vit encore chez sa mère. Un type parfaitement détestable qui pourtant dévoile in fine d’étonnants aspects de sa personnalité. Et puis on a aussi le droit au talent et à la classe de Peter Dinklage (le Tyrion Lannister de Game of Thrones), à Samara Weaving jouant admirablement une jeune et jolie idiote ou encore Caleb Landry Jones dans la peau du publicitaire qui va passer un sale quart d’heure. Chaque personnage est dessiné talentueusement avec toutes ses contradictions et ses travers.
Pour élargir la réflexion, je dirai que Three billboards est pour moi d’abord un drame intimiste bouleversant. Martin McDonagh y aborde des thématiques universelles de façon très originale. La famille, la mort, le deuil, la vengeance, l’acceptation de l’autre, le jugement et la possibilité offerte de changer… des thématiques souvent délicates et sensibles, mais traitées ici avec une justesse remarquable notamment grâce à l’apport de cet humour d’une rare efficacité. On se surprend alors à sourire, voire à rire à des moments les plus inattendus dans ce type de drame et finalement cet humour décalé fonctionne un peu comme une soupape de sécurité bienvenue.
En bref, Three billborads est une vraie pépite cinématographique, avec du suspense, du rire, de l’émotion et énormément d’humanité… On cherche donc très vite le cinéma du coin où il est programmé et on s’y précipite sans hésiter !
Un titre qui ne nous conduira pas vers l’œuvre magnifique de Raoul Peck mais vers une fiction qui fait grand bruit tant par le succès qu’elle rencontre que par son sujet et la façon de le traiter. Get out est le premier film réalisé par Jordan Peele.
Jordan Peele, n’est pas forcément un nom très connu de ce côté de l’Océan, mais il faut savoir qu’il est l’un des rois de la comédie américaine et la moitié du duo comique Key & Peele (avec Keegan-Michael Key) qui a notamment fait hurler de rire des milliers d’Américain(e)s grâce à des sketchs diffusés pendant l’émission de télévision culte Saturday Night Live. Alors un comique US qui devient réalisateur… on s’attend généralement à de l’humour bien « lourd » mais là… surprise… c’est un Thriller qui nait de son imagination, allant même jusqu’à être qualifié (de façon un peu excessive) de film d’horreur. Dans le fond, en y réfléchissant de plus près, peur et rire sont souvent des voisins très proches qui peuvent même cohabiter assez facilement, et c’est d’ailleurs ce que l’humour de Key & Peele recherche souvent en jouant sur l’absurde au point d’en être quasiment dérangeant. En allant juste un peu plus loin, vous provoquez un malaise angoissant qui tient le public en haleine. Get out est précisément construit de la sorte.
Pour ce qui est du scénario, l’histoire de Get out est finalement assez simple. Chris, un photographe afro-américain, sort depuis quelques mois avec sa petite amie, Rose, qui elle est blanche. Arrive le jour où il va rencontrer ses parents pour la première fois à l’occasion d’un week-end dans leur résidence à la campagne. Sauf qu’une fois sur place, Chris se rend compte qu’au-delà du racisme ordinaire auquel il s’est malheureusement préparé, quelque chose ne tourne pas rond. L’endroit lui semble hostile… et tout devient de plus en plus étrange.
Get out résonne comme une métaphore de l’esclavage, mais surtout, de l’instrumentalisation des populations afro-américaines pour le bénéfice d’une société bourgeoise libérale dont il dénonce l’hypocrisie. Les méchants sont ici présentés comme des libéraux démocrates; des gens dont on pourrait dire qu’ils sont du bon coté de l’Amérique… Ce qui est vraiment très intéressant dans ce film, c’est qu’il montre l’aspect insidieux du racisme ordinaire. On n’est pas dans l’habituelle dénonciation de ce genre de chose. Le racisme ne porte ici ni cagoule du Ku Klux Klan, ni fouet à la main, et ne vient pas d’horrible rednecks. Il se positionne dans des idées reçues, ces phrases toutes faites, ces références aux aptitudes supposées des Afro-Américains en matière de sport ou même de taille de pénis. Jordan Peele souhaite clairement que son film fasse en sorte que le spectateur se pose des questions sur les préjugés que l’on se forge dès la naissance en fonction du milieu social.
Get out est aussi un film très bien construit et magnifiquement joué. Joli casting d’ailleurs avec, en particulier dans le rôle de Chris, l’excellent Daniel Kaluuya qui peut commencer à s’enorgueillir d’un CV filmographique plutôt pas mal pour ses 28 ans. Jordan Peele parvient également parfaitement à imbriquer de belles scènes de tension, une direction d’acteurs impeccable, et un humour corrosif du meilleur cru. À ce propos, le producteur de Get out, Jason Blum, confie : « Les moments de pure horreur sont d’autant plus efficaces lorsque le spectateur peut aussi rire de temps en temps. Cela le déstabilise et quand on cherche ensuite à le terrifier, il réagit d’autant mieux aux effets horrifiques. » Pour ce qui est de la tension, elle se manifeste progressivement et intelligemment de façon détournée, loin des codes habituels de l’horreur. L’angoisse s’installe à travers des signes, cette attitude très singulière des deux domestiques noirs. On avance avec cette ambigüité fondamentale des personnages qui engendre un sentiment de malaise d’abord diffus, puis de plus en plus fort qui s’empare à la fois de Chris et du spectateur. Et les choses évoluent passant de l’immersion dans le fantastique avec une séance imposée d’hypnose jusqu’à l’horreur finale violente mais pas premier degré et donc tout à fait supportable, même pour celui ou celle qui n’est pas adepte du genre. À noter entre ces deux dernières étapes une scène magique, emblématique et glaciale qui m’a rappelé certains épisodes du Prisonnier, ce bingo détourné en vente aux enchères du corps de Chris, dont la scénographie évoque furieusement la vente aux enchères négrière et qui se joue dans le silence, filmée comme aurait pu sans doute le faire le grand Stanley Kubrick.
On pourra peut être regretter la toute fin du film qui reste « gentille » et qui ne pousse pas le bouchon jusqu’au bout. Une happy end qui satisfera le plus grand nombre mais chagrinera le cinéphile averti. Il faut savoir que pour Jordan Peele justement cette fin devait être toute autre. Le cinéaste souhaitait en effet frapper fort avec une fin coup de poing qu’il a d’ailleurs tourné et que l’on peut retrouver sur internet. Mais après l’avoir testée sur le public lors de projections privées avant la sortie du film et vu la réaction négative des spectateurs devant cette fin nihiliste, le réalisateur a préféré suivre les conseils du producteur Jason Blum qui l’incitait à privilégier une fin heureuse et héroïque.
J’aimerai enfin noter cette espérance qui peut s’apercevoir au cœur de cette sombre histoire. Comme une étincelle de vie, une permanence d’un fragment individuel d’humanité par delà la lobotomisation se déclenche soudain à l’occasion d’instants déterminants chez toutes les victimes. Et de façon étonnante et réjouissante, il semble que ces instants soient provoqués par le déclenchement du flash à chaque fois que le héros veut prendre une photo. Comme le pouvoir de résistance du cinéma face aux horreurs de nos sociétés ou plus simplement encore de la lumière face aux ténèbres.
Get Out ose en s’attaquant à cette thématique du racisme avec une forme qui séduira largement tout en étant porteur de beaucoup d’interprétations profondes des aspects horrifiques de ce sujet qui nous hante tous. Mais une chose est sûre, n’acceptez plus jamais de boire du thé avec n’importe qui…
Le deuxième hors-compétition du Festival offre une fois encore aux 24 marches de la Croisette une soirée glamour aux stars hollywoodiennes dont, en particulier, la magnifique Julia Roberts pour sa toute première à Cannes aux côtés du très classe George Clooney. C’est Money Monster de Jodie Foster qui était aujourd’hui proposé aux festivaliers mais aussi en sortie nationale.
Lee Gates, animateur d’une émission financière, et sa productrice Patty sont pris en otage dans leur studio de télévision par un spectateur furieux d’avoir tout perdu après avoir suivi les conseils d’investissement de Lee. Sous les yeux de millions de téléspectateurs, en direct, Lee et Patty vont lutter contre la montre et tenter d’élucider l’énigmatique conspiration qui semble se cacher au cœur des marchés mondiaux…
Présenté à 11h à la presse dans le grand théâtre Lumière après Rester Verticale (l’absurde et transgressive dernière réalisation d’Alain Guiraudie), Money Monster nous a permis de rire franchement et de passer un excellent moment de cinéma populaire américain. Il est clair que Jodie Foster, George Clooney et Julia Roberts ne nous livre pas la plus grande réflexion philosophique qui soit sur les dérives du capitalisme, de la technologie et de la télévision. Loin sans doute était leur intention d’ailleurs. Mais finalement, tout cela est pourtant bel et bien là dans ce thriller à suspense qui avance en temps réel, privilégiant un rythme intense qui ne nous fait pas décrocher une seconde au travers d’une réalisation soignée et punchy et d’un jeu d’acteurs parfaitement adéquat à la mission confiée.
Oui, Jodie Foster n’est vraiment pas qu’une super actrice mais bel et bien une excellente réalisatrice qui le confirme là, après le très bon Complexe du Castor en 2011.
Du beau et bon cinéma qu’il fait bon avoir aussi à Cannes.
The place, Billie, Drunk, Michel-Ange… Toute l’actualité ciné avec Jean-Luc Gadreau, journaliste et blogueur.
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Chaque jour à 7h45 , pendant ce temps de confinement, je vous propose ma minute-vidéo « Je confine en parabole »… histoire de bien démarrer la journée.
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