WE WILL ALWAYS LOVE WHITNEY…

Sortie ce mercredi 5 septembre 2018 du documentaire WHITNEY de Kevin Macdonald. Un portrait intime de la chanteuse et de sa famille, qui va au-delà des unes de journaux à scandales et qui porte un regard nouveau sur son destin. 

Utilisant des archives inédites, des démos exclusives, des performances rares et des interviews originales avec ceux qui la connaissaient le mieux, le réalisateur Kevin Macdonald se penche sur le mystère qui se cachait derrière ‘La Voix’ qui a enchanté des millions de personnes alors qu’elle-même ne parvenait pas à faire la paix avec son passé.
« Le diable a essayé de m’attraper plusieurs fois. Mais il n’a pas réussi » raconte Whitney Houston sans savoir à l’époque qu’elle finirait par sombrer. Une vie d’ailleurs où Dieu et diable semblent se confronter constamment.
Coup de chapeau à Kevin Macdonald pour la confiance qu’il a su mettre en place avec l’entourage de l’artiste afin d’arriver à de véritables confessions qui permettent notamment d’expliquer les problèmes d’addiction dont souffrait Whitney. On apprend ainsi, et ce pour la première fois, qu’elle avait été agressée sexuellement dans son enfance par sa cousine, la chanteuse soul Dee Dee Warwick.
Un superbe documentaire qui joue entre la carte biopic et le sujet d’investigation. Un montage de grande qualité qui nous permet de retrouver toute la beauté physique et vocale de cette immense star mais capable aussi de nous tirer quelques larmes tant l’histoire tourne vite au drame.

PORTRAIT INES MENDES GIL

Inês Mendes Gil est la présidente du Jury œcuménique au Festival de Cannes 2018. Nous vous proposons ici un portrait composé d’une courte biographie et d’une interview… et quelques photos.

Inês enseigne le cinéma à l’Université Lusófona de Lisbonne. Elle a publié sa thèse de doctorat en 2005 ayant comme thème « L’Atmosphère Cinématographique ». Elle est réalisatrice de documentaires et d’installations vidéo, souvent en rapport avec le spirituel et le sacré. « Terre Promise » est son dernier film, un court métrage de fiction qui interprète le mythe de la relation entre Narcisse et Echo. Elle participe régulièrement aux jurys SIGNIS et œcuméniques dans le monde entier.
 

Comment abordez-vous ce Jury œcuménique à Cannes ? Quelles sont vos envies, espérances ?
C’est bien sûr un honneur de pouvoir voir les films de la sélection officielle et d’en discuter avec mes collègues du Jury œcuménique. Comme nous venons de différents pays et continents, je suis sûre que le dialogue sera très riche. C’est aussi un moment unique de réflexion sur la manière dont chacun vit sa spiritualité et la ressent à travers le cinéma. J’espère que la 71ème édition du Festival de Cannes va nous offrir plus de difficultés dans notre choix final. Cela voudrait dire que le cinéma intègre la question spirituelle, même sans le savoir.
 
Comment le cinéma est entré dans votre vie ?
Mes parents n’avaient pas de télévision. Nous allions au ciné-club tous les mercredis soirs : la projection du film était suivie d’un débat entre les spectateurs que j’attendais avec impatience.
 
Quels sont les 3 films majeurs pour vous personnellement ? 
Les 400 coups de Truffaut – film de la Nouvelle Vague avec le regard d’un enfant sur le monde des adultes qui lui est étranger. Par ailleurs, il y a aussi une grande liberté formelle qui fait écho à la soif de liberté du jeune garçon.
Aurore de Murnau – qui montre que si notre fragilité peut nous perdre, elle peut aussi nous sauver. C’est un film d’une beauté plastique époustouflante.
Il y a ce film, de Claire Denis, que j’aime particulièrement – Beau Travail de 1999. C’est un film très moderne et qui annonce le passage entre le cinéma et l’art contemporain. Il aborde de nombreux thèmes d’une manière très profonde et très originale.
 
De même, avez-vous un(e) réalisateur(rice) « coup de cœur » ?
Ingmar Bergman
 
Qu’est-ce que, pour vous, un bon film ?
C’est un film qui me fait sentir que la vie vaut la peine d’être vécue. Je considère que j’ai vu un bon film quand je sens qu’il me transforme et m’élève un petit peu plus.
 
De quelle façon abordez-vous la question « spirituelle » ou « chrétienne » dans votre rapport au cinéma ?
Pour moi, la question spirituelle ne peut être déliée de l’être humain. C’est pour cette raison que souvent je préfère lorsque la spiritualité n’est pas le thème principal de l’œuvre mais en est l’élément latent.