CAKE… QUAND LA VIE NOUS ALLONGE POUR DE BON !

L’HISTOIRE : Claire Bennett va mal. Il n’y a qu’à voir ses cicatrices et ses grimaces de douleur dès qu’elle fait un geste pour comprendre qu’elle souffre physiquement. Elle ne parvient guère mieux à dissimuler son mal-être affectif. Cassante et parfois même insultante, Claire cède à l’agressivité et à la colère avec tous ceux qui l’approchent. Son mari et ses amis ont pris leurs distances avec elle, et même son groupe de soutien l’a rejetée. Profondément seule, Claire ne peut plus compter que sur la présence de sa femme de ménage Silvana, qui supporte difficilement de voir sa patronne accro à l’alcool et aux tranquillisants. Mais le suicide de Nina, qui faisait partie de son groupe de soutien, déclenche chez Claire une nouvelle fixation. Tout en s’intéressant à la disparition de cette femme qu’elle connaissait à peine, Claire en vient à s’interroger sur la frontière ténue entre vie et mort, abandon et souffrance, danger et salut. Tandis qu’elle se rapproche du mari de Nina et de leur fils, Claire trouvera peut-être un peu de réconfort.

Cake est un film qui nous fait vivre et accompagner la souffrance de Claire Bennett, jouée par Jennifer Aniston, magnifique dans ce rôle à total contre-emploi. On avance progressivement pour comprendre les tenants et aboutissants, car finalement, l’essentiel n’est pas tant dans les détails et raisons de la souffrance mais dans la manière même d’avancer dans la vie et d’affronter la mort quand la douleur est si forte.

Un film qui dit la douleur de celle qui la vit mais aussi tout autant, de ceux qui sont autour et qui la subissent autrement. Gestion de la douleur physique, du regard des autres, des souffrances morales, du passé, d’un avenir impossible, des relations et même de l’inconscient… avec continuellement des éclairs de lumières qui alternent avec des coups de foudre destructeurs.

Un film qui pose des questions sur une résilience plus ou moins possible symbolisée avec grande intelligence par ce A de Cake placé à l’horizontal tout au long du générique, exprimant la position physique de Claire. Le A peut-il retrouver sa verticalité ou est-il voué à son horizontalité présageant déjà une mort annoncée ?