par lucgad | Oct 14, 2017 | Cinéma
The Meyerowitz Stories, films du réalisateur américain Noah Baumbach. est disponible depuis ce vendredi sur la plateforme Netflix. Casting impressionnant avec Ben Stiller, Adam Sandler, Elizabeth Marvel, Emma Thompson, et un Dustin Hoffman remarquable.

Fraîchement séparé, Danny Meyerowitz (Adam Sandler) vient s’installer à Brooklyn chez son père Harold (Dustin Hoffman), un sculpteur raté qui a refait sa vie avec l’excentrique Maureen (Emma Thompson). Un événement inattendu va l’obliger à aplanir ses différends avec Matthew (Ben Stiller), son demi-frère businessman, et Jean (Elizabeth Marvel), sa demi-sœur dépressive…

Chronique familiale new-yorkaise à la Woody Allen (le papa spirituel de Noah Baumbach), The Meyerowitz Stories nous plonge dans le récit intergénérationnel d’une fratrie en conflit rassemblée autour de leur père vieillissant, joué avec son talent habituel par le classieux Dustin Hoffman. Il faut le dire… le cinéma, c’est aussi parfois, juste prendre un bon moment, sourire, se détendre et se laisser prendre par une belle histoire, bien jouée, bien ficelée. Et c’est vraiment le cas ici et même le point fort de Noah Baumbach dans cette dernière œuvre.
Et puis justement, Dustin Hoffman… 80 ans, et une pêche incroyable lui donnant de nous proposer un véritable one man show. Dans le rôle de ce sculpteur intello extrêmement désagréable, surtout préoccupé par la postérité de son œuvre, bien plus que par les tourments intimes de ses enfants, il arrive néanmoins à développer un mélange de tendresse et de folie douce. Ainsi, c’est l’ensemble du film qui se voit touché de cette grâce et l’histoire parvient à procurer de l’émotion dans les dialogues pleins d’humour, mais aussi de la légèreté dans les scènes plus dures.
On pourra toujours y voir aussi un peu plus en s’attachant aux ressorts du scénario. Et puisque 2017 est marquée par la thématique de la fraternité et de la réconciliation pour le protestantisme français dans cette année de commémoration des 500 ans de la Réforme, alors c’est un film qui peut faire sens et servir pour discuter et réfléchir ensemble. Car dans l’histoire, rien ne va plus vraiment dans cette famille recomposée où non dits, blessures du passé, frustrations, et plein d’autres choses encore ont laissé des cicatrices toujours ouvertes. Et pourtant… la réconciliation ou restauration est peut-être encore possible, le pardon offert… et tout ça dans une certaine bonne humeur et fraicheur new-yorkaise d’un milieu bourgeois-culturel assez « folklorique ».
The Meyerowitz Stories… un excellent divertissement, de qualité, et ouvrant à plus si on le veut.
par lucgad | Mai 26, 2017 | Cannes 2017, Cinéma
Retour sur The Meyerowitz Stories du réalisateur américain Noah Baumbach. Second film (après Okja) qui sera disponible seulement sur la plateforme Netflix. Casting impressionnant avec Ben Stiller, Dustin Hoffman, Adam Sandler, Elizabeth Marvel, et Emma Thompson.

Chronique familiale new-yorkaise à la Woody Allen, The Meyerowitz Stories nous plonge dans le récit intergénérationnel d’une fratrie en conflit rassemblée autour de leur père vieillissant, joué avec son talent habituel par le classieux Dustin Hoffman. Rien de bien original sur le papier et, j’en conviens, rien d’exceptionnel non plus. Mais le cinéma, c’est aussi parfois, juste prendre un bon moment, sourire, se détendre et se laisser prendre par une belle histoire, bien jouée, bien ficelée. Et c’est vraiment le cas ici et le point fort de Noah Baumbach dans cette dernière œuvre.
Mais, on pourra toujours aussi y voir malgré tout un peu plus en s’attachant aux ressorts du scénario. Et puisque 2017 est marquée par la thématique de la fraternité, pour le protestantisme français dans cette année de commémoration, alors c’est un film qui peut faire sens et servir pour discuter et réfléchir ensemble. Car dans l’histoire, rien ne va plus vraiment dans cette famille recomposée où non dits, blessures du passé, frustrations, et plein d’autres choses encore ont laissé des cicatrices toujours ouvertes. Et pourtant… la réconciliation ou restauration est peut-être encore possible, le pardon offert… et tout ça dans une certaine bonne humeur et fraicheur new-yorkaise d’un milieu bourgeois-culturel assez « folklorique ».

Sans être un film génial qui marquera particulièrement ce Festival (à priori), The Meyerowitz Stories reste donc un bon divertissement, de qualité, et ouvrant à plus si on le veut.
par lucgad | Jan 6, 2014 | Cinéma
· Réalisé par : Ben Stiller
· Avec : Ben Stiller, Kristen Wiig, Shirley MacLaine, Sean Penn, Adam Scott…
· Durée : 1h56min
· Pays de production : Etats-Unis
· Année de production : 2013
· Titre original : The Secret Life Of Walter Mitty
· Distributeur : 20th Century Fox
« En 2014… lancez-vous ! » annonçait la Bande Annonce du nouveau film de Ben Stiller « La vie rêvée de Walter Mitty ». Un slogan en guise de résolutions ou de vœux de début d’année. Ça tombait bien, puisque le film sortait sur les écrans le 1er janvier… Mais alors les résolutions qui tombent à l’eau quelques heures seulement après les avoir prononcées, on connaît tous ! C’est donc peut être une surprise et surtout un vrai bonheur de se retrouver assis sur le fauteuil au centre du cinéma, au moment où le générique de fin défile tranquillement, illustré de quelques photos de ce que je venais de regardais avec délice. Plus qu’un slogan, un pari gagné et une claque de sourires, de sentiments de sérénité, d’optimisme et de la beauté plein les yeux !

L’histoire
Walter Mitty est un héro américain né sous la plume de James Thurber au travers d’une nouvelle parue dans le New Yorker en 1941. Une première adaptation cinématographique sort quelques années plus tard en 1947. Avec Ben Stiller, l’histoire évolue quelque peu afin de rendre l’histoire plus crédible aujourd’hui… Mitty est un homme ordinaire, enfermé dans son quotidien, qui n’ose s’évader qu’à travers des rêves à la fois drôles et extravagants. Mais confronté à une difficulté dans sa vie professionnelle, au sein du magazine LIFE qui est en train de subir la crise de nombreux journaux papier pour passer uniquement en version web (basé sur des faits réels – en 2009), Walter doit trouver le courage de passer à l’action dans le monde réel. Il embarque dans un périple incroyable, pour vivre une aventure bien plus riche que tout ce qu’il aurait pu imaginer jusqu’ici. Et c’est alors que sa vie va changer à jamais.
Rêve ou (et) réalité
Finalement un pitch plutôt simple et gentillet qui va être transcendé par une réalisation et des acteurs remarquables. Ben Stiller est irrésistible mais les seconds rôles autour de lui ne déméritent pas et apportent du crédit supplémentaire. J’évoquais aussi une beauté qui éclate aux yeux et on ne peut passer sous silence la magnifique photographie qui élargit constamment l’écran et, par conséquence, notre réflexion et notre capacité à accueillir l’histoire et s’en imprégner. Enfin, bien sûr, c’est la thématique qui est là derrière l’histoire est qui pourrait être résumé par cette citation attribuée à St Exupéry : « Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité. » Prendre conscience à nouveau que notre vie ne se joue pas dans le virtuel et l’imagination est sans doute d’une urgence cruciale actuelle dans notre société où justement le virtuel a pris le pas bien souvent sur la réalité concrète. Le virtuel comme le rêve peuvent et doivent devenir des outils pour aller de l’avant, progresser, mais ils ont pour limite justement ce qu’ils sont, ou du moins ce qu’ils ne sont pas… Passer du rêve à la réalité, du virtuel ou réel… tel est le défi qui nous est lancé chaque jour et qui l’est aussi en matière de foi, de piété. C’est là précisément où ce film peut rejoindre une réflexion spirituelle plus large et extrêmement pertinente.
Humour et réalité sociale
Enfin, cette œuvre dans cette adaptation actuelle, permet d’évoquer aussi des problèmes sociétaux de fond quand au management des personnes, au pouvoir de l’appât du gain, à l’évolution des techniques avec ses conséquences directes… et c’est donc avec sourire et néanmoins pertinence, que l’on peut voir derrière certaines scènes des questions graves abordées, scènes qui se jouent principalement dans une sorte de duel qui s’installe entre Mitty et son nouveau supérieur. Je pense entre autre à la bagarre entre les deux acteurs avec pour proie au milieu un bonhomme en latex aux bras étirables… sorte de doudou de Walter, que son supérieur veut lui enlever. Avec l’histoire de Life, le scénario s’inspire en effet de faits réels pour servir de prétexte aux motivations de Walter Mitty, comme s’il fallait sauver la pellicule face à l’arrivée du numérique. Et c’est ainsi d’ailleurs que Ben Stiller a tenu à tourner son film en 35 mm, pour la petite anecdote.

Vous l’aurez compris, cette vie rêvée de Walter Mitty est un bonheur à découvrir et je ne saurai trop vous conseiller de le faire dès maintenant dans l’obscurité bienfaisante d’une belle salle de cinéma plus que, dans quelques mois, sur un écran de télévision qui inévitablement atténuera la beauté de l’image et la remarquable bande sonore (avec Arcade Fire, Of Monsters and Men, The Lumineers et David Bowie) qui accompagne avec brio les mésaventures de Ben Stiller. Et si on vous demande un jour ce qu’est un « bon film », peut-être que la réponse est là, tout simplement… « La vie rêvée de Walter Mitty » !

