On se souviendra longtemps des nouveaux exploits du phénoménal gardien de but costaricien du Paris St Germain, Keylor Navas, un sportif marqué par la grâce, en ce mercredi 10 mars 2021. Il a été clairement somptueux dans un match au Parc des Princes où le PSG n’a pas brillé mais assuré l’essentiel, une nouvelle qualification en quart de finale de finale de Champions League face au Barça, qu’ils avaient humilié lors du match aller au Camp Nou sur le score de 1-4.
Auteur de neuf arrêts, Navas a été déterminant permettant aux Parisiens de préserver le nul contre le FC Barcelone (1-1) mercredi soir. Trois parades face à Dembélé (11e, 19e, 35e), un sauvetage divin face à Dest (21e) puis deux sur des tirs de Busquets (42e, 62e) sans oublier évidemment l’arrêt incroyable du penalty de la star argentine du Barça Lionel Messi (45e+1), viennent résumer la prestation de celui qui est devennu le héros parisien de ce match. Les réactions sont unanimes pour saluer l’homme en vert. Ses partenaires tout d’abord, comme le capitaine Marquinhos « Il faut savoir tenir dans les moments difficiles. C’est ce que nous avons su faire. Avec l’aide de notre grand gardien qui a fait la différence », ou par les mots de Marco Verratti replaçant le joueur dans une carrière déjà remarquable « Keylor a montré ça plusieurs fois dans sa carrière, il a gagné trois Ligues des champions avec le Real Madrid. Ce soir, il a démontré que c’est un grand gardien. On est heureux de l’avoir ici à Paris ». Le nouvel entraîneur du PSG Mauricio Pochettino, pour sa part, précise qu’« Il a démontré une fois encore toutes ses qualités et rappelé qu’il était un top gardien mondial. ». Même du côté catalan, pourtant sous le coup de cette première élimination à ce stade de la compétition depuis quatorze ans, les éloges étaient de rigueur. Et quant à Navas, c’est avec humilité et bienveillance qu’il se positionne : « Je suis très content. Merci à Dieu ! C’était un match difficile. Le pénalty ? C’est toujours difficile, surtout face à Messi. Grâce à Dieu, je suis resté concentré et ça nous donne beaucoup de joie à tous. Ce penalty est pour Sergio Rico (le second gardien de l’équipe, qui vient de perdre son père) et sa famille. Il a tout mon soutien.«
« Grâce à Dieu ! »… L’expression n’est pas une simple forme de langage. Elle reflète des convictions et un engagement spirituel qui colle au portier parisien. Un homme de foi en sommes en plus d’être une star du ballon rond, qui vient s’inscrire dans la lignée de plusieurs joueurs du PSG depuis quelques années comme le brésilien Marcos Ceara. Tout récemment, dans une interview au journal espagnol El Pais sur l’importance de l’équilibre et de la force mentale, il a témoigné très précisément de sa foi chrétienne : « Pour moi, être capable d’être toujours en communication avec Dieu est ce qui me donne beaucoup de paix. Savoir ce que la Bible me dit est très important et j’essaie de la suivre. Je sais que je suis humain et que je fais beaucoup d’erreurs, mais Jésus m’a appris qu’il faut être humble quelle que soit la position dans laquelle on se trouve, que tout ça ne veut pas dire grand-chose. J’essaie de trouver de la stabilité pour pouvoir profiter des bons moments, tout en sachant que cela ne fait pas de moi quelqu’un de plus que les autres. J’essaie de rester calme et de ne pas laisser ces succès me monter à la tête. Et dans les moments difficiles, c’est la même chose : Dieu me donne la force de savoir que j’ai le talent qu’il m’a donné, que j’ai ces qualités et ces dons pour pouvoir me relever de cette situation. »
Le joueur de football est connu pour avoir toujours été ouvert sur sa foi chrétienne et sur l’importance de la Bible et de la prière. Même si, pour lui, la foi est une forme d’héritage familial, avoir une relation personnelle avec Dieu, pouvoir lui parler, le prier et sentir sa présence au quotidien… est venu plus tard et cela a été la plus belle chose qui lui soit arrivée, aime-t-il dire, « cela a changé ma vie. Ça a rempli le vide dans mon cœur. C’est pourquoi je suis si reconnaissant ». Une foi chrétienne que Navas ne considère pas comme juste intellectuelle, mais qui influe pleinement sur sa manière de considérer son chemin de vie. « Le Christ me donne la sagesse, un esprit paisible et un cœur fort pour lutter dans les moments difficiles, et pour ne pas devenir fou, pour garder les pieds sur terre et être humble dans les moments de bénédiction et de bonheur ». Conscient des responsabilités qui sont les siennes en tant que footballeur de premier rang, il revendique que Dieu est celui qui l’aide à bien réfléchir à chaque décision de sa vie, « pour être sûr qu’elle m’édifie. Il y a beaucoup d’enfants et de jeunes qui me suivent, et je veux leur donner un bon exemple ».
L’article d’El Pais est l’occasion d’avoir des nouvelles fraîches du vécu du gardien costaricien dans son club parisien, sur cette dimension spirituelle. Il nous apprend ainsi qu’il a pu, à l’instar de Ceara à son époque, démarrer un groupe de type évangélique dans lequel se vivent des temps d’études bibliques et de prière à une dizaine de personnes. « Cela nous aide à toujours garder cette relation personnelle avec Dieu, ce qui est le plus important pour moi, et toujours essayer d’aider les autres, afin qu’ils puissent avoir cette relation avec Lui » précise Keylor Navas. Et d’ajouter que deux textes de la Bible sont pour lui particulièrement parlant dans son contexte de star du ballon rond. Des versets situés tous deux dans l’épitre aux Galates « Alors, est-ce que je cherche à être d’accord avec les hommes ou avec Dieu ? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes ? Si je voulais encore plaire aux hommes, je ne serais plus serviteur du Christ. » (Gal. 1.10) et « Voici ce que l’Esprit Saint produit : amour, joie, paix, patience, bonté, service, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi. » (Gal. 5.22-23). « Je pense que ce sont des choses que nous devrions tous avoir. C’est difficile, mais j’essaie de me baser sur cela pour avoir la paix de l’esprit et la maîtrise de soi », a déclaré Keylor. Un joli programme en effet, gage d’un témoignage hélas trop atypique chez bien des artistes du stade, et même parmi ceux qui, également, témoignent de leurs convictions de croyants.
Diego Maradona est mort le 25 novembre 2020, à l’âge de 60 ans. Largement considéré comme le plus grand footballeur de tous les temps, avec ou sans ballon au pied, Maradona est devenu pour beaucoup le doux surnom de dieu ou le plus humain des dieux. Oui… je préfère mettre personnellement un d et laisser le D à celui qui, dans cette période de l’Avent, vient nous rejoindre et nous aimer.
Des peintures murales, dont la plupart le montrent avec une auréole derrière ou au-dessus de la tête ou « façon Jésus-Christ », ornent les rues de Buenos Aires en Argentine, et de Naples en Italie. L’un de ses buts, éminemment non conventionnel, restera gravé dans les annales du sport comme « la main de Dieu ». Cette main volontaire et assumée qui avait permis de qualifier l’Argentine lors du quart de finale de la Coupe du monde 1986, le 22 juin, dans le stade Azteca de Mexico, contre l’Angleterre. Ce qui fera dire avec finesse à l’humoriste belge Charline Vanhoenacker, ce même 25 novembre dans son émission Par Jupiter ! sur France Inter, que Maradona est maintenant « dans la main de Dieu », une façon de remettre, sans s’en rendre totalement compte peut-être, l’église au milieu du village…
Pour Hector Enrique, qui a était l’un de ses partenaires sur le terrain « jouer avec Maradona, c’était comme dîner en famille, et tout à coup, Jésus vient manger avec vous. C’est ce que c’était d’être son coéquipier. Je peux mourir heureux d’avoir joué avec Maradona ». Un personnage qui a été vénéré véritablement par des millions de passionnés… mais même au-delà. Savez-vous ainsi qu’une Église maradonienne a même été créée le 30 octobre 1998 à l’occasion des 38 ans du footballeur ? Elle possède, actuellement encore, entre 80 000 et 100 000 adeptes dans plus de soixante pays. À la manière du Notre Père des chrétiens il existe le Diego Nuestro, qui donne en français à peu près ça :
Notre Diego – Qui est sur les terrains – Que ton pied gauche soit béni – Que ta magie ouvre nos yeux – Fais-nous souvenir de tes buts – Sur la terre comme au ciel – Donne nous aujourd’hui notre bonheur quotidien – Pardonne aux Anglais – Comme nous pardonnons à la mafia napolitaine – Ne nous laisse pas abîmer le ballon – Et délivre nous de Havelange. – Diego.
Il est rare qu’un sportif puisse être légitimement décrit par un aussi large éventail d’adjectifs qui ont été utilisés pour Maradona. Ses compétences sur le terrain l’ont rendu captivant, talismanique, charismatique, et ont fait de lui une légende du jeu et, en même temps, son comportement en dehors et parfois même sur le terrain en ont conduit à le traiter d’insouciant, d’odieux, de honteux, de clown, etc. La dichotomie qui accompagne l’amour de Maradona se révèle extrêmement bien dans les propos de l’ancien défenseur de l’Angleterre et de Manchester United, Rio Ferdinand, après le match de la phase de groupes de l’Argentine contre le Nigeria lors de la Coupe du monde de 2018. Maradona était dans les tribunes et était au comble de sa période sombre, faisant des gestes obscènes et exagérant ses célébrations alors que Lionel Messi (et oui… encore un qui… ) et ses acolytes obtenaient une victoire cruciale. « Ce type était mon idole. Il est mon idole. Ce que cet homme a fait sur un terrain de football en fait un gouverneur. Il m’a fait croire que le football était pour tous même pour un gosse venant de Peckham. J’ai un amour fou pour cet homme et la façon dont il était sur un terrain. Mais je ne tolère pas ce qu’il a fait hier soir. Les photos que nous avons vues. Les gestes du doigt. Mais en même temps je ne tolère pas non plus que les gens se moquent de lui. J’espère juste qu’il va bien. Les photos que nous avons vues n’étaient pas géniales, mais j’espère qu’il va s’en sortir ».
« Dieu me fait bien jouer. C’est pourquoi je fais toujours le signe de la croix quand j’entre sur le terrain. J’ai l’impression que je le trahirais si je ne le faisais pas. » Diego Maradona
Né dans un bidonville de la banlieue sud de Buenos Aires le 30 octobre 1960, Maradona a fait ses débuts en tant que senior pour Argentinos Juniors à Buenos Aires, en 1976. Il a ensuite joué pour les Boca Juniors pendant la saison 1981-82. Puis s’est rendu en Europe où il a passé deux saisons tumultueuses avec Barcelone. Son mandat au sein du club catalan s’est terminé par une vilaine bagarre lors de la finale de la Copa del Rey 1984 contre l’Athletic Bilbao. Maradona fut acheté par le club italien de Naples, où il a connu la période sans doute la plus productive de sa carrière, avec deux titres de Serie A, une Coppa Italia et une Coupe de l’UEFA au cours de sept saisons. Il a ensuite passé une saison à Séville et les argentins de Newell`s Old Boys avant de terminer sa carrière en retournant chez les Boca Juniors.
Il a joué à une époque où les contrats de diffusion TV n’étaient pas au niveau d’aujourd’hui pour la plupart des ligues européennes, ce qui signifie que beaucoup n’ont eu un véritable aperçu de Maradona que lorsqu’il a participé à la Coupe du monde avec l’Argentine. Il a été immortalisé dans son pays et au-delà par sa performance lors de la Coupe du monde de 1986, notamment en quart de finale contre l’Angleterre, où il a marqué deux des buts les plus célèbres de l’histoire du tournoi. Le premier but a donc été marqué de sa main et son explication à chaud fut de dire qu’il avait fait contact avec le ballon « un peu avec sa tête, et un peu avec la main de Dieu ». Quatre minutes plus tard, Maradona a effectué une course de plus de 50 mètres avec le ballon, dribblé six joueurs anglais et terminé le mouvement par une feinte qui laissa le gardien Peter Shilton au sol et lui permis de marquer ce qui a été considéré comme « le but du siècle ».
17 années de carrière internationale (comme joueur) qui se concluront amèrement lorsqu’il sera renvoyé chez lui pendant la Coupe du monde de 1994 après avoir échoué à un test de dépistage de drogue. Il n’a disputé que deux matches dans le cadre de ce tournoi. Une fin qui n’a rien de surprenant. Les fans avaient depuis longtemps accepté que ses démons fassent partie du lot… Je passerai sur la suite, la prison, le retour comme entraineur et ses luttes constantes contre les ténèbres les plus opaques qui n’ont cessés de l’envahir.
De tous ces excès et de ce que l’on a fait de lui, on peut en rire, s’en amuser, être choqué… je préfère le voir plus simplement, et sans jugement, comme un exemple de notre facilité à nous créer des dieux à notre mesure… un divine parabole toute humaine en somme… Si le sport et toutes les belles choses que nous offre la culture dans notre monde sont estimables et indispensables même pour nous aider à mieux vivre et nous construire, nous pouvons aussi vite tomber dans certaines ornières dangereuses. Maradona m’a fait rêver, m’a aussi évidemment déçu (j’ai tout de même tendance à garder tout le bon qui a précédé) … mais il n’a jamais été et ne sera jamais mon Dieu. Désolé… la place est prise !
Pas de politique aujourd’hui dans mon Grain2Poivre, mais comme la dernière fois où je parlais du slogan des JO, ce sera du sport. Avec une info qui prévoit qu’aujourd’hui devrait avoir lieu une réunion d’urgence proposée par La Ligue nationale de rugby suite au projet de fusion entre les entités professionnelles du Stade français et du Racing 92, annoncée lundi, et surtout à cause du vote par les joueurs du Stade français d’une grève illimitée pour protester contre ce projet… grève annoncée dès demain, prochaine journée de Top 14.
Alors pour faire simple, on a appris que les deux derniers champions de France de rugby, le Stade français (sacré en 2015) et le Racing Métro (2016) vont donc « fusionner », pour reprendre la terminologie officielle des deux clubs. Ce sont donc les deux clubs franciliens qui sont en jeu. Et c’est une vraie bombe qui est tombée là sur le rugby français.
Beaucoup de problèmes dans cette décision. Le plus gros, sans doute, c’est qu’encore une fois, derrière tout ça, et avec beaucoup de faux-semblants et de « on vous prend pour des zozos »… se cache SURTOUT une sale histoire de gros sous. Et derrière les pépettes, quelques riches individus malintentionnés, je parle là en particuliers de Jacky Lorenzetti et Thomas Savare, respectivement présidents du Racing et du Stade Français. L’un qui veut développer son club à tout prix, l’autre qui veut s’en débarrasser. L’un qui veut pouvoir assumer son ambitieux projet de l’Arena 92 (nom de leur futur nouveau stade), l’autre qui sous la pression familiale souhaite se désengager financièrement. Et je fais simple sans rentrer dans les détails qui risqueraient de nous donner la nausée.
Il faut aussi dire que c’est un peu du n’importe quoi quand on connaît les deux clubs. C’est un peu comme vouloir fusionner en football l’Olympique Lyonnais et St Etienne. On est pas loin d’avoir d’ailleurs à peu près la même distance ou du moins le même temps pour aller d’un stade à un autre aux heures de pointe. Ou encore L’OM et l’OGCNice… Facile et logique autrement dit ! n’est ce pas ?
Fusion donc entre deux clubs que tout oppose si ce n’est une longue et belle histoire qui les lie tous les deux au rugby français dans tout ce qui fait sa richesse : son identité, le socle sur lequel il s’est bâti depuis la fin du 19ème siècle, sa diversité, ses hommes, ses aventures, ses valeurs qui se transmettent de génération en génération… Comme si Paris n’était donc plus capable d’assumer deux structures de haut niveau dans le Top 14 quand Londres, par exemple, en possède quatre qui vivent très bien. Bon même si la culture rugby à Londres est plus développée qu’à Paris, il y a de quoi faire sincèrement, surtout si, encore une fois, tout ne tourne pas seulement autour du fric et des enjeux personnels. Je notais l’amusante réaction d’un supporter du Stade Français qui disait : « Le rugby est un patrimoine national, comme les phares en mer, le camembert où la tourtière landaise; c’est à ce titre que ses structures les plus emblématiques devraient être protégées. »
Hélas oui, avec une contamination qui fait que plus beaucoup de sport n’y échappent. Alors soyons réaliste… Sa présence est inévitable aujourd’hui. Et elle permet à certains clubs de pouvoir avoir une présence internationale. Mais en même temps on ne peut pas, on ne doit pas mettre de côté quelques fondamentaux qui tiennent à l’histoire, qui tiennent au jeu en particulier, qui tiennent aux supporters.
Et puis vouloir fusionner… c’est un mot que je n’aime pas. Une expression qui sent la mort et non la vie. Si l’unité est une valeur honorable et souhaitable, la fusion fait disparaître l’identité de l’un et parfois de l’autre… enfin pas toujours car la fusion est aussi souvent une absorption, voir une exécution en costume de soirée. Quand il y a mariage, pour le meilleur… et pour le meilleur (soyons positif J)… C’est dans l’unité que le couple doit se construire. Jamais sur la fusion ! Car chacun a sa place et son rôle et la nouvelle entité naissante du mariage est pleine des deux qui viennent la construire, sans disparaître… mais pour mieux renaitre ensemble.
Et nos 2 affreux jojos de l’ovalie parisien n’ont rien compris à ça… et c’est bien dommage !
Retrouvez la version light et audio de ce Grain de Poivre, diffusé dans la matinale de Phare FM le 17/03/17
Du 7 au 18 septembre 2016 à Rio, les Jeux Paralympiques succèderont aux Jeux Olympiques. La France enverra une délégation de 126 athlètes répartis en 17 disciplines et accompagnés par 104 encadrants. Joël Thibault, aumônier protestant, sera présent sur le village paralympique auprès des athlètes français mais aussi au service de ceux du monde entier.
Le jeune homme, résidant à coté de Rennes, s’envolera le 4 septembre pour Rio où il sera aumônier officiel au sein du village paralympique. Il célébrera des offices chrétiens tous les jours avec trois autres aumôniers protestants à l’intérieur du centre interreligieux mis en place par le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques. Dans ce centre se retrouveront les représentants des cinq différentes « grandes » religions : Hindouisme, Islam, Judaïsme, Bouddhisme et Christianisme. « C’est aussi un lieu d’échange, d’aide et d’écoute » explique un des responsables brésiliens du centre, « Les athlètes doivent pouvoir célébrer les victoires, mais ont également besoin de soutien et d’écoute dans les moments difficiles. Ils ont besoin d’un espace pour pratiquer leur foi ».
Pour le Français expérimenté dans le suivi des sportifs de haut niveau, c’est une belle opportunité de proposer ce service dans une compétition internationale : « Je reviens des championnats du monde universitaire de rugby valide aux Pays de Galles. En 2014, j’étais déjà aumônier lors des championnats d’Europe d’athlétisme handisport à Swansea. Plusieurs Français intéressés avaient bénéficié d’études bibliques proposées lors de la compétition. Pour l’encadrement français, c’était une nouveauté et l’accueil avait été plus que positif. Je pense qu’il est primordial pour les staffs de prendre conscience de l’importance de la dimension spirituelle de l’athlète. A terme, cela a forcément un impact sur sa performance. Je suis impressionné par le niveau atteint par les athlètes handisport : c’est une incroyable leçon de vie et d’abnégation et je me fais toujours une joie de les accompagner dans leur épanouissement personnel » .
Cette tendance n’est pas encore répandue dans la culture française, alors qu’à l’étranger, beaucoup de délégations en ont compris l’importance et forment des aumôniers sportifs. « Les Anglosaxons et les pays africains sont en avance sur nous dans ce domaine », détaille Joël, « Et puis, pour certains athlètes, c’est une opportunité dans leurs nombreux temps libres de se poser des questions sur leur vie et les religions de manière plus globale. »
Joël Thibault fait partie de l’église protestante évangélique « La Rencontre » (membre du CNEF) à Rennes où il exerce son ministère. Il anime régulièrement des études bibliques avec des footballeurs professionnels de différents clubs. Il anime également une émission sur le sport et la foi 3 fois par mois sur les ondes de RCF Alpha et est responsable du site plusquesportifs.org.
Ce texte est la version intégrale d’un billet d’humeur enregistré pour la matinale radio du réseau PHARE FM, dans la rubrique « Grain de Poivre ». On m’a demandé de réagir au rachat de l’Olympique de Marseille, en tant que supporter du PSG.
Une grande nouvelle est tombée lundi concernant l’avenir de l’OM ?
Ahhhhh enfin, avant tout, précisons que c’est encore une sardine qui a bouché le port de Marseille cette affaire de rachat de l’OM depuis quelques jours ! Alors, j’irai droit au but, pour reprendre le célèbre slogan, mais en reprenant quand même le déroulé de cette fabuleuse aventure.
Et oui, la semaine passée, des médias nous annoncent l’arrivée certaine et imminente de Gérard Lopez, l’ancien président de l’écurie de Formule 1 Lotus F1 Team et homme d’affaires luxembourgeois… qui, comme le Père Noël déphasé dans son agenda serait arrivé trop tôt sur la Canebière, sans passer par aucune case cheminée bien sûr, mais chargé quand même d’une valise toujours bien remplie à l’OM et là en particulier de 400 millions – tant qu’à faire – marquant aussi le retour du Messi… enfin plus précisément du coach Bielsa je veux dire, l’homme qui signe de la pointe de sa glacière avant de filer de façon rocambolesque vers d’autres horizons… et également de 6 joueurs de renom mais dont on ne connaîtra précisément aucun nom.
Enfin tout ça pour rien, si ce n’est quand même, pour s’amuser et occuper le petit monde footballistique et les supporters du PSG en particulier.
Mais donc lundi, le long feuilleton du rachat de l’OM rend enfin son verdict ?
Mais oui… la jolie veuve blonde tant détestée des marseillais, au doux prénom d’un cocktail se voulant l’harmonieux mélange de saveurs sucrées, acides et amères – mais qui aurait abusé semble-t-il outrageusement des deux dernières… mais je m’égare… donc Margarita Louis Dreyfus vient de céder l’Olympique de Marseille à Frank McCourt, un homme d’affaires américain.
Avant d’aller plus loin, permettez-moi une remarque sur cette tirade émouvante signée Margarita Bogdanova – oui oui je vous assure c’est bien son nom de jeune fille même si son menton ne l’atteste pas véritablement. Donc, à l’issue de la présentation aux médias de Frank McCourt, Margarita s’est montrée émue face aux caméras et là, je la cite : « Nous sommes tristes, mais ma priorité a toujours été le club. Et pour le club, c’est ce qu’il y a de mieux » a confié la future ex-propriétaire.
Mais moi je dis qu’elle a raté sa carrière et que maintenant c’est dans le cinéma que Margarita devrait investir !
Bon mais Jean-Luc, ce qui nous intéresse c’est le rachat de l’OM… qu’en pensez vous et qui est ce Franck McCourt ?
Oui désolé… quand on part sur l’OM, il y a tellement d’anecdotes croustillantes que je me perds rapidement avec des futilités. La bonne nouvelle, en particulier pour les marseillais, c’est que justement le cocktail Margarita est arrivé en fin de verre… enfin si c’était un café, il resterait quand même un peu de marc au fond de la tasse, car, quand même, la famille conservera 5% des parts pour son fils Kyril, supporter inconditionnel de l’équipe, parait-il… et vous imaginez quand même que ça lui permettra d’avoir un abonnement gratuit pour la saison au Vélodrome, et ça ça n’a pas de prix, même pour un fils de milliardaire… mais bon, passons !
Donc Margarita s’en va… mais le Franck Mc Court qui arrive, et bien c’est du lourd !!! Ou la la… un businessman américain plein aux as… qui a été surtout l’ancien propriétaire de la franchise de baseball des Los Angeles Dodgers qu’il a détenue de 2004 à 2012… et avec laquelle il occupe, élu par la méga chaine de sport ESPN, la deuxième place du Top 10 des pires propriétaires de l’histoire de la MLB – la ligue nord-américaine de baseball. Ils sont forts ces marseillais… Fallait quand même le trouver le Yankee, d’ailleurs là-bas on en rigole encore.
Et puis question magouilles, alors lui aussi a sa valise bien remplie, et ça déborde terriblement ! Ce n’est pas pour rien que notre expert hexagonal en football, M. Pierre Menes l’a qualifié de « dangereux escroc ».
Bon le truc sympa dans l’histoire, c’est que mon fil twitter bien fourni en comptes aux couleurs du plus grand club de France et l’un des meilleurs clubs du monde… je parle du PSG bien sur Monsieur McCourt, faut-il le préciser… a pu s’animer allègrement depuis lundi et parfois prendre des allures de grand carnaval tant l’histoire est drôle… et permet en outre de nous faire oublier la vilaine défaite contre la principauté dimanche soir… mais ça je le dis plus doucement… faudrait pas que ça se remarque de trop.
Vous y allez un peu fort quand même ?
Bon j’avoue. Il y a un peut-être un peu de mauvaise foi dans tout ça… ou du moins surtout une sorte de contamination « d’exagération marseillaise »… c’est au moins quelque chose qu’ils savent faire me direz-vous, à défaut de marquer des buts et de gagner des matchs… oupppsss ça y est, je recommence… enfin de la foi, une chose est certaine… il en faudra beaucoup pour tous les supporters bleu ciel et blanc encore cette saison plus habitués à regarder en arrière et vivre dans le passé, à fantasmer encore et encore sur LE trophée qui a marqué un jour l’histoire du club mais oubliant que l’histoire continue… enfin pour les autres surtout mais plus vraiment pour eux !
En tout cas, pauvres « fadas de supporters »… ils n’ont pas fini de voir leurs nerfs mis à rude épreuve, et l’on risque fort de bien s’amuser à regarder tout ça… surtout depuis Paris !
Si amusant que cela ?
Ah, je vois ce que vous laissez sous-entendre… En effet, non, pas vraiment ! Plus sérieusement, tout cela peut nous laisser songeur sur un certain nombre de valeurs éthiques qui devraient être adossées au sport. Affaires après affaires, et les derniers JO n’ont pas fait défaut non plus, on ne peut que constater et s’attrister que tout cela n’est plus du tout qu’un simple jeu et l’occasion de favoriser le meilleur de l’homme… Bon mais là en tant que supporter parisien, il vaut peut être mieux ne pas aller plus loin sur le sujet car ça deviendrait très compliqué !
Un dernier mot quand même ?
Allez va… sans rancune… et pour être sincère totalement, je dirai : Good luck master MacCourt ! Car on a quand même terriblement besoin d’un OM qui tienne la route pour avoir des classicos qui en valent la peine et redonner un peu de peps à une Ligue 1 qui en manque souvent terriblement, foi de parisien !
Retour sur un reportage diffusé il y a quelques mois sur Canal + évoquant les rapports entre Football et Christianisme, en zoomant tout particulièrement sur la situation de PSG où 7 joueurs actuellement sont « identifiés » comme chrétiens engagés (protestants et catholiques). Je préciserai là, que c’est en qualité de pasteur protestant évangélique mais aussi de communicant (ex rédac chef de magazine et toujours impliqué dans la communication), d’amateur de football (et ex joueur… quand même un peu ) et plus particulièrement de fervent supporter du PSG (depuis le tout début des années 80) que je réagirai dans cet article. Ces différentes « casquettes » sont importantes pour moi et me poussent là à chercher à être le plus pertinent possible.
Si de temps en temps certains médias s’intéressent à la foi de certains sportifs individuellement (chrétiens ou musulmans), il me semble que ce reportage est l’un des tout premiers à proposer d’aller plus loin et plus longuement, sur ces relations entre foi chrétienne et football assez globalement. On pourra donc s’en réjouir. Pour rester dans un premier temps sur une observation générale du documentaire, il me semble important de préciser que nous sommes là face à un travail plutôt bien fait, qui se veut assez honnête et réaliste. La parole est donnée à plusieurs joueurs, de confessions diverses, avec des approches de la foi différentes… à l’entourage (spirituel ou professionnel)… les spécificités culturelles (en particulier concernant l’Amérique du sud) sont bien notées… et une voix off commente et accentue tel ou tel autre point du sujet. On ne peut ainsi pas dire qu’il y ait eu une démarche éditoriale de discréditer ou, à l’inverse, de vanter quoi que ce soit.
En résumé donc, un certains nombre de footballeurs de renom revendiquent une foi engagée en Jésus-Christ aujourd’hui (et déjà depuis un certain temps) et en témoignent ouvertement. Beaucoup viennent d’Amérique du Sud et le Paris St Germain, en tant que club, est devenu une vitrine de premier choix. À partir de là se pose logiquement certains questionnements : Pourquoi ? Quelles conséquences ? Y a-t-il des limites à envisager ? Quid des autres religions ?…
Mais en y regardant de plus près, un certain nombre de maladresses m’ont vraiment gêné et malheureusement entaché en partie le résultat. Je souhaiterai simplement en relever quelques-unes :
– Tout d’abord le vocabulaire choisi dans les commentaires allant souvent directement en opposition avec ceux des protagonistes : D’un côté, en voix off, on parle en insistant grossièrement parfois (et en accentuant l’effet par la musique accompagnatrice) d’adeptes, de transe, de prêcheur ou prosélytisme et on surenchéri avec la « religion » encore et encore… De l’autre, les joueurs et autres interviewés parlent de relation avec le Christ, de partage, d’amour, d’hommes de bien, de grand frère, d’intégration, de remerciements, de pacification… Sincèrement, parfois on frise quelque peu le ridicule.
– Comme trop souvent aussi, le montage de certains interviews laisse vraiment à désirer. OK, qu’on ne passe pas tout l’interview est évidemment logique mais parfois là, on se retrouve face à un montage hyper tendancieux tellement « cut » où juste quelques mots sont gardés totalement hors contexte et donc pouvant laisser penser ou comprendre tout et n’importe quoi… je pense à toute la partie sur la famille, l’éthique et l’argent avec Marcos Ceara et Alex. Bon, forcément, ça fait du buzz.
– Toujours sur les questions financières… la fameuse « dîme » évoquée par les deux mêmes joueurs. Amusant d’évoquer alors la situation du PSG pour arriver à la conclusion que le Qatar (et l’Islam par voie de conséquence) finance indirectement les évangéliques (et qui dit PSG… dit de Paris… et de France) à hauteur de centaine de milliers voir de millions d’euros chaque année, dixit le commentaire. Amusant et facile… mais loin de la réalité quand même car, si l’on regarde de plus près la situation des Églises évangéliques de France, on est loin de trouver des Églises qui regorgent de richesses et c’est plus souvent l’inverse qui se voit… avec des assemblées manquant souvent de ressources, de moyens financiers et qui, malgré tout, restent très investies dans le social entre autre et l’aide au prochain. Qu’une église locale, accueillant l’un de ces joueurs (et pas forcément dans le pays où ils jouent mais plus souvent leur église d’origine) puissent être bénie par leurs dons est une chose (positive d’ailleurs) mais ce n’est pas pour autant que tous les évangéliques de la planète en bénéficie ! Et puis est-il utile aussi de rappeler là l’engagement du CNEF (Conseil National des Évangéliques de France) contre un enseignement de l’évangile de la prospérité véhiculé parfois.
Alors, rassurez-vous… c’est tout de même sur une note extrêmement positive que j’aimerai conclure ces quelques lignes. Il ressort de façon très directe, au travers notamment des propos de Charles Villeneuve, que la foi de ces sportifs n’est pas simplement paroles ou démarche évangélisatrice calculée mais qu’elle a un impact bien réel dans leur vie et dans leurs relations… et donc à fortiori dans les clubs concernés également : « Avoir ces joueurs dans l’équipe est une force, une sorte de colonne vertébrale, une épine dorsale. Ils sont des éléments de pondération, de calme, de paix dans le vestiaire. » Et notre Loulou Nicollin national ne dément pas et reconnait même que son choix personnel de loger plusieurs jeunes du centre de formation de Montpellier dans une pension catholique a eu des vertus positives sur eux comme le confirme d’ailleurs Rémy Cabella qui a pu l’expérimenter personnellement.
Et côté performances ? Juste quelques footballeurs parmi tant d’autres… Cavani, Alex, Falcao, Maxwell, Lucas, Marquinhos, Ceara, Matuidi, Thiaggo, Pelé, Kaka, Messi… Loin de moi bien sûr la pensée que la foi rend le sportif plus efficace… mais…
Enfin, et en guise d’ultime clin d’oeil, un dernier intérêt du reportage se situe peut-être dans l’explication par les jeunes du Centre de Formation de Montpellier que les matchs nuls ne seraient peut-être finalement que le résultat des prières de chrétiens d’équipes opposées… mais là je n’irais pas plus loin.
The place, Billie, Drunk, Michel-Ange… Toute l’actualité ciné avec Jean-Luc Gadreau, journaliste et blogueur.
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NOUVEAU ! « Je confine en paraboles »
Chaque jour à 7h45 , pendant ce temps de confinement, je vous propose ma minute-vidéo « Je confine en parabole »… histoire de bien démarrer la journée.
Que celui qui a des oreilles…