LA UNE
Godfather of Harlem… Noir c’est noir !
Après Watchmen, la quatrième saison de Fargo en passant par Lovecraft Country ou The Good Lord Bird, cette année télévisuelle a été marquée par la question des tensions racistes qui rongent le pays, écho d’un passé qui se prolonge encore et encore, ou stigmates qui ne cessent de se rouvrir. Godfather of Harlem, la nouvelle série de Chris Brancato (Narcos) à voir actuellement sur StarzPlay qui se déroule dans le Harlem des années 60, vient apporter sa pierre à l’édifice très pertinemment, justement sur ce rapport entre passé et présent, fiction et réalité. L‘acteur et producteur Forest Whitaker fait parfaitement bien les choses dans le rôle de Ellsworth « Bumpy » Johnson, véritable parrain de la pègre afro-américaine, au milieu d’une ribambelle de comédiens remarquables. Une série ambitieuse qui touche en plein dans le mille, construite dans un mouvement croisé entre thriller mafieux et lutte pour les droits civiques, personnages de fictions et héros de l’Histoire.
Sylvie’s Love… un amour extraordinaire
À la fois classique, brillant et empreint de sensualité, Sylvie’s Love ou Pour l’amour de Sylvie, sur Amazon Prime, du scénariste et réalisateur Eugene Ashe – ancien artiste du label Epic/550 au sein de Sony Music avec son groupe R&B Funky Poets – est une bien agréable proposition pour cette fin d’année ou pour débuter la nouvelle. Au son du jazz traditionnel, cette romance au style vintage, met en vedette Tessa Thompson et Nnamdi Asomugha dans le rôle d’amoureux qui se cherchent et peinent à se trouver, et dont l’aventure s’étend de la fin des années 50 au début des années 60. Une occasion de s’immerger dans l’Amérique noire de cette époque, avec ce genre de film qui vous fait chaud au cœur.
Sylvie’s Love raconte l’histoire de Sylvie Parker et Robert Halloway, à la fin des années 50. La première est issue d’une bonne famille, et travaille en tant que disquaire dans la boutique de son père. Passionnée de télévision, elle rêve en secret de devenir productrice dans ce milieu émergent. C’est à ce moment qu’elle fera la rencontre fortuite de Robert, un élégant saxophoniste débarquant à New York avec son groupe de jazz, dans l’espoir de se faire un nom dans le milieu musical. Après une romance estivale, les deux tourtereaux doivent se quitter. Ils se retrouvent des années plus tard et constatent que les sentiments qu’ils ont l’un pour l’autre n’ont pas changé…
« Amen » et « Awomen »… la bonne blague !
Réagir avec humour à la polémique qui secoue les États-Unis… chiche ?! Lors de la prière à l’ouverture du Congrès le 3 janvier, un député démocrate a fini son intervention par un « amen »… suivi d’un audacieux inclusif « awomen ».
Nous voilà bien ! Si maintenant les américains commencent à faire de l’humour avec Dieu… on n’est pas sorti de l’auberge. Ou de la crèche puisque les établissements recevant du public sont souvent fermés de nos jours. On pourrait éventuellement se réfugier dans une Église restée ouverte, me direz-vous. Mais je m’égare, alors que je n’ai même pas encore vraiment commencé…
Voici donc l’objet du scandale.
Lors de la traditionnelle prière qui ouvre la session parlementaire du Congrès américain, ce dimanche 3 janvier, le député démocrate Emmanuel Cleaver, également pasteur méthodiste (oui, je sais… on est de l’autre côté de l’Atlantique), s’est un peu emballé ou embourbé. C’est comme vous voulez.
Celui dont le prénom veut dire « Dieu avec nous » a commencé par des paroles tout en profondeur, demandant à Dieu la paix et une forme de guérison communautaire – ce qui n’est sans doute pas une mauvaise idée dans le climat actuel américain. Puis donc, DieuAvecNous a fait tomber le « couperet »* sur sa prière en associant Dieu à Brahma (non… pas la grosse poule américaine éponyme, mais la trinité hindouiste). Sans s’arrêter, il a continué en y mêlant tous les dieux qui nous passent par la tête ! J’ai privilégié ici volontairement la minuscule au « D » en capitale pour ne pas vous offusquer… un simple jeu de « d » et pourtant, point de hasard dans tout cela.
Bienvenue sur ArtSpi’in
où j’espère vous retrouver le plus régulièrement possible
Sur le blog de Jean-Luc Gadreau… pas de prise de tête, mais au contraire une volonté de se brancher simplement et authentiquement sur la vie, les arts, le sport, la culture, la spiritualité pour apaiser des maux de tête que notre existence peut provoquer bien souvent…
Je vous partagerai mes coups de cœur (cinéma en particulier), parfois mes colères, mes questionnements, mes curieuses idées et un peu de mes activités (très « plurielles »… vous vous en apercevrez rapidement !).
CINÉMA
Sylvie’s Love… un amour extraordinaire
À la fois classique, brillant et empreint de sensualité, Sylvie’s Love ou Pour l’amour de Sylvie, sur Amazon Prime, du scénariste et réalisateur Eugene Ashe – ancien artiste du label Epic/550 au sein de Sony Music avec son groupe R&B Funky Poets – est une bien agréable proposition pour cette fin d’année ou pour débuter la nouvelle. Au son du jazz traditionnel, cette romance au style vintage, met en vedette Tessa Thompson et Nnamdi Asomugha dans le rôle d’amoureux qui se cherchent et peinent à se trouver, et dont l’aventure s’étend de la fin des années 50 au début des années 60. Une occasion de s’immerger dans l’Amérique noire de cette époque, avec ce genre de film qui vous fait chaud au cœur.
Sylvie’s Love raconte l’histoire de Sylvie Parker et Robert Halloway, à la fin des années 50. La première est issue d’une bonne famille, et travaille en tant que disquaire dans la boutique de son père. Passionnée de télévision, elle rêve en secret de devenir productrice dans ce milieu émergent. C’est à ce moment qu’elle fera la rencontre fortuite de Robert, un élégant saxophoniste débarquant à New York avec son groupe de jazz, dans l’espoir de se faire un nom dans le milieu musical. Après une romance estivale, les deux tourtereaux doivent se quitter. Ils se retrouvent des années plus tard et constatent que les sentiments qu’ils ont l’un pour l’autre n’ont pas changé…
Le blues de Ma Rainey… merci Netflix !
Le cinéma étant en berne dans cette époque où la culture est considérée comme non essentielle, risquant par là-même d’intégrer le catalogue de ce qui est en voie de disparition dans ce XXIème siècle, on se repli devant nos écrans de télévision. Heureusement, parfois… ça en vaut la peine et il y a de quoi alors s’en réjouir et en parler ! Le 18 décembre verra ainsi la mise en ligne sur Netflix, d’un film engagé et incontournable : Le blues de Ma Rainey ou Ma Rainey’s Black Bottom dans sa version originale.
Les tensions s’exacerbent et les esprits s’échauffent au cours d’une séance d’enregistrement, dans le Chicago des années 20, tandis que plusieurs musiciens attendent la légendaire Ma Rainey, artiste avant-gardiste surnommée « la mère du blues« .
Sean Connery… Adieu Bond !
La mort n’aura su attendre plus longtemps… Si la sortie du dernier film de la saga ne cesse d’être repoussée, Sean Connery, l’acteur d’origine écossaise qui a été le premier à prononcer la célèbre réplique, « My name is Bond, James Bond « , est hélas mort ce samedi 31 octobre 2020. Il avait 90 ans.
Bien qu’il ait joué dans plus de 60 films, et remporté de nombreuses récompenses et distinctions parmi lesquelles un Oscar du meilleur acteur dans un second rôle et un Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle pour Les Incorruptibles, ainsi qu’un British Academy Film Award du meilleur acteur pour Le Nom de la rose en 1988, Sean Connery demeure plus étroitement lié à l’espion britannique aux charme et ressources inépuisables, créé par Ian Fleming, qu’il a interprété sept fois.
JE CONFINE EN PARABOLES
Je confine en paraboles
Nouvelle rubrique !
Chaque jour à 7h45 (ici et 8h ailleurs), pendant ce temps de confinement, je vous propose ma minute-vidéo « Je confine en parabole »… histoire de bien démarrer la journée.
Que celui qui a des oreilles…
CULTURE
Godfather of Harlem… Noir c’est noir !
Après Watchmen, la quatrième saison de Fargo en passant par Lovecraft Country ou The Good Lord Bird, cette année télévisuelle a été marquée par la question des tensions racistes qui rongent le pays, écho d’un passé qui se prolonge encore et encore, ou stigmates qui ne cessent de se rouvrir. Godfather of Harlem, la nouvelle série de Chris Brancato (Narcos) à voir actuellement sur StarzPlay qui se déroule dans le Harlem des années 60, vient apporter sa pierre à l’édifice très pertinemment, justement sur ce rapport entre passé et présent, fiction et réalité. L‘acteur et producteur Forest Whitaker fait parfaitement bien les choses dans le rôle de Ellsworth « Bumpy » Johnson, véritable parrain de la pègre afro-américaine, au milieu d’une ribambelle de comédiens remarquables. Une série ambitieuse qui touche en plein dans le mille, construite dans un mouvement croisé entre thriller mafieux et lutte pour les droits civiques, personnages de fictions et héros de l’Histoire.
The Good Lord Bird… Glory Alléluia !
The Good Lord Bird, une mini-série émouvante, grivoise et immensément engageante sur la croisade de l’abolitionniste John Brown pour libérer les esclaves d’Amérique, sera diffusé à partir d’aujourd’hui, 7 janvier 2021 sur Canal +.
Elle raconte l’histoire fascinante de l’abolitionniste John Brown, interprété par un fabuleux Ethan Hawke (pléonasme ?), pendant la période de troubles que l’on évoque sous le nom de « Bleeding Kansas » et qui allait mener directement à la guerre de Sécession. Merveilleuse et fidèle adaptation du livre de James McBride primé aux National Book Awards en 2013, l’histoire de cet homme étonnant connu comme une sorte de « prophète sauvage et radical » est racontée à travers les yeux de Henry « Onion » Shackleford (Joshua Caleb Johnson), alias « Échalote » dans la version française. Irrévérencieuse et souvent très drôle, la mini-série de sept épisodes est également pleine de grandes idées sur la liberté, l’autodétermination et le sacrifice.
SPORT
Maradona… divine parabole
Diego Maradona est mort le 25 novembre 2020, à l’âge de 60 ans. Largement considéré comme le plus grand footballeur de tous les temps, avec ou sans ballon au pied, Maradona est devenu pour beaucoup le doux surnom de dieu ou le plus humain des dieux. Oui… je préfère mettre personnellement un d et laisser le D à celui qui, dans cette période de l’Avent, vient nous rejoindre et nous aimer.
Des peintures murales, dont la plupart le montrent avec une auréole derrière ou au-dessus de la tête ou « façon Jésus-Christ », ornent les rues de Buenos Aires en Argentine, et de Naples en Italie. L’un de ses buts, éminemment non conventionnel, restera gravé dans les annales du sport comme « la main de Dieu ». Cette main volontaire et assumée qui avait permis de qualifier l’Argentine lors du quart de finale de la Coupe du monde 1986, le 22 juin, dans le stade Azteca de Mexico, contre l’Angleterre. Ce qui fera dire avec finesse à l’humoriste belge Charline Vanhoenacker, ce même 25 novembre dans son émission Par Jupiter ! sur France Inter, que Maradona est maintenant « dans la main de Dieu », une façon de remettre, sans s’en rendre totalement compte peut-être, l’église au milieu du village…
VIDÉOS CONFINEMENT
5 films hors palmarès
Dernière vidéo de cette série « façon confinement » du mois de mai pour parler du « Festival de Cannes ».
Aujourd’hui une sélection de 5 films des 5 dernières années qui ont le point commun… d’être passé totalement à côté du palmarès… et pourtant ! Des films à voir en DVD ou VOD bien évidemment…
Un certain regard… en 5 films
Une « vidéos confinement » de plus, troisième de cette série de mai « Festival de Cannes ». Aujourd’hui une sélection de 5 films provenant de la sélection « Un certain regard ». À voir en DVD ou VoD bien évidemment…
7 films palmés !
Dans le cadre de mes « vidéos confinement », et en ce mois de mai pendant lequel devait se dérouler le Festival de Cannes, je vous propose quelques films en lien avec le Festival. Cette semaine, une sélection de 7 films qui ont reçu la palme d’or.
DIVERS

Un pêcheur qui pêchait… au carrelet de pied
Retour en vidéos et photos sur un merveilleux moment de pêche, cet été, comme je les aime, au « carrelet de pied » aux Boucholeurs en Charente-Maritime, au cœur des magnifiques parcs ostréicoles, et avec un paysage extraordinaire tout autour de moi (les îles de Ré, Aix, Oléron… Châtelaillon… La Rochelle…).
Je dois être l’un des rare encore à la pratiquer dans la région. Pas vu d’autre pêcheurs l’utiliser depuis plusieurs années… Une pêche traditionnelle et extrêmement sportive, hélas délaissée. Le carrelet continue de servir comme engin de pêche dans le marais ou monté sur les pontons en bordure d’océan ou d’estuaire.
SPIRITUALITÉ
George Liele… l’apôtre noir
L’une des figures les plus significatives de l’histoire des missions chrétiennes est un esclave géorgien affranchi nommé George Liele. Même si William Carey peut être considéré comme le père du mouvement missionnaire moderne, George Liele a quitté l’Amérique et a implanté l’évangile en Jamaïque dix ans avant que Carey ne quitte l’Angleterre.
Conversion et premier ministère
George Liele est né en esclavage en Virginie en 1750, mais a été rapidement conduit en Géorgie. Il est venu au Christ en 1773, à l’âge de vingt-trois ans, et a été baptisé par le révérend Matthew Moore du comté de Burk. Quelque temps après la conversion de Liele, son propriétaire, Henry Sharp, qui était diacre baptiste, a donné à Liele sa liberté pour qu’il puisse poursuivre l’appel de Dieu sur sa vie. Après sa conversion, Liele a prêché pendant deux ans dans les quartiers d’esclaves des plantations entourant Savannah (Géorgie) et en Caroline du Sud.
En raison de sa fidélité et de sa puissante prédication de la Parole, beaucoup ont confié leur vie au Christ. George Liele a été ordonné le 20 mai 1775, devenant ainsi le premier prédicateur baptiste afro-américain en Amérique. Après son ordination, il a implanté la première Église baptiste afro-américaine en Amérique du Nord, une Église qui existe encore aujourd’hui.
Réflexion théologique… vers les étoiles
Le titre du nouveau film de James Gray, « Ad Astra », est tiré d’une locution latine « Sic itur ad astra » signifiant « C’est ainsi que l’on s’élève vers les étoiles ». L’idéal finalement pour n’importe quelle histoire de science-fiction ou plus précisément d’odyssée spatiale… mais ici, ce sens prend une orientation encore plus particulièrement appropriée et savoureuse avec cet excellent film parabolique qui est, de surcroit, l’un des plus intéressants de l’année d’un point de vue théologique.
SOCIÉTÉ
Sundown Towns… attention : Nuits blanches !
L’excellente série à voir sur OCS, Lovecraft Country (vous pouvez retrouver ma critique ici), a choisi de construire une partie de son premier épisode dans le comté d’Ardham surnommé coucher de soleil. Si Atticus (Jonathan Majors), George (Courtney B. Vance) et Letitia (Jurnee Smollett) affrontent des bêtes monstrueuses, les parties les plus troublantes de la série se situent, sans aucun doute, lorsqu’ils sont confrontés à la haine, à la violence et à la discrimination, en particulier de la part des forces de l’ordre, ce qui est précisément le cas dans l’épisode d’ouverture. Mais que sont donc ces fameuses villes évoquées par la série et ont-elles existées ?
Une statue pour Rosa

Ce même jour, en 1955, Rosa Parks, une femme noire de 42 ans, est arrêtée pour avoir refusé de céder sa place à un blanc dans un bus de la ville de Montgomery, en Alabama (États-Unis). Comme d’autres avant elle, elle refuse de se conformer à la politique du separate but equal (« séparés mais égaux ») en vigueur depuis l’arrêt Plessy de 1896. Ed Nixon, responsable du bureau local de la NAACP (National association for the advancement of colored people), où Rosa Parks travaille comme secrétaire, prend contact avec l’avocat Clifford Durr. Ils font libérer la jeune femme et celle-ci accepte de devenir la figure de proue emblématique du collectif « Montgomery Improvement association ». Le pasteur baptiste Martin Luther King (âgé de 26 ans à l’époque), qui anime ce collectif, lance dès lors le boycott de la compagnie d’autobus. Les noirs de Montgomery choisissent donc jour après jour de marcher plutôt que de prendre l’autobus. Privée de recettes, la compagnie doit rendre les armes et met fin à la ségrégation dans ses autobus. Mais l’affaire n’en reste pas là et prend très vite une ampleur nationale car les dirigeants du mouvement noir font aussi appel auprès de la cour fédérale de l’Alabama afin de clamer le caractère inconstitutionnel de la ségrégation raciale dans les transports publics. Ils remportent une première victoire avec la condamnation de la ségrégation raciale dans les bus par la Cour suprême de l’Alabama, le 5 juin 1956. La décision est confirmée le 5 décembre par la Cour Suprême des États-Unis. Le 20 décembre 1956, enfin assurés de leur victoire, les noirs de Montgomery mettent fin à 381 jours de boycott et remontent dans les bus. Même si depuis quelques temps des initiatives ont initier un mouvement, c’est véritablement le début d’une longue lutte non-violente pour l’intégration des noirs dans la société américaine.
MES SONS
Bienvenue sur ArtSpi’in
où j’espère vous retrouver le plus régulièrement possible
Sur le blog de Jean-Luc Gadreau… pas de prise de tête, mais au contraire une volonté de se brancher simplement et authentiquement sur la vie, les arts, le sport, la culture, la spiritualité pour apaiser des maux de tête que notre existence peut provoquer bien souvent…
Je vous partagerai mes coups de cœur (cinéma en particulier), parfois mes colères, mes questionnements, mes curieuses idées et un peu de mes activités (très « plurielles »… vous vous en apercevrez rapidement !).
MES SONS
JE CONFINE EN PARABOLES
Je confine en paraboles
Nouvelle rubrique !
Chaque jour à 7h45 (ici et 8h ailleurs), pendant ce temps de confinement, je vous propose ma minute-vidéo « Je confine en parabole »… histoire de bien démarrer la journée.
Que celui qui a des oreilles…
VIDÉOS CONFINEMENT
5 films hors palmarès
Dernière vidéo de cette série « façon confinement » du mois de mai pour parler du « Festival de Cannes ».
Aujourd’hui une sélection de 5 films des 5 dernières années qui ont le point commun… d’être passé totalement à côté du palmarès… et pourtant ! Des films à voir en DVD ou VOD bien évidemment…
DIVERS

Un pêcheur qui pêchait… au carrelet de pied
Retour en vidéos et photos sur un merveilleux moment de pêche, cet été, comme je les aime, au « carrelet de pied » aux Boucholeurs en Charente-Maritime, au cœur des magnifiques parcs ostréicoles, et avec un paysage extraordinaire tout autour de moi (les îles de Ré, Aix, Oléron… Châtelaillon… La Rochelle…).
Je dois être l’un des rare encore à la pratiquer dans la région. Pas vu d’autre pêcheurs l’utiliser depuis plusieurs années… Une pêche traditionnelle et extrêmement sportive, hélas délaissée. Le carrelet continue de servir comme engin de pêche dans le marais ou monté sur les pontons en bordure d’océan ou d’estuaire.
CINÉMA
Sylvie’s Love… un amour extraordinaire
À la fois classique, brillant et empreint de sensualité, Sylvie’s Love ou Pour l’amour de Sylvie, sur Amazon Prime, du scénariste et réalisateur Eugene Ashe – ancien artiste du label Epic/550 au sein de Sony Music avec son groupe R&B Funky Poets – est une bien agréable proposition pour cette fin d’année ou pour débuter la nouvelle. Au son du jazz traditionnel, cette romance au style vintage, met en vedette Tessa Thompson et Nnamdi Asomugha dans le rôle d’amoureux qui se cherchent et peinent à se trouver, et dont l’aventure s’étend de la fin des années 50 au début des années 60. Une occasion de s’immerger dans l’Amérique noire de cette époque, avec ce genre de film qui vous fait chaud au cœur.
Sylvie’s Love raconte l’histoire de Sylvie Parker et Robert Halloway, à la fin des années 50. La première est issue d’une bonne famille, et travaille en tant que disquaire dans la boutique de son père. Passionnée de télévision, elle rêve en secret de devenir productrice dans ce milieu émergent. C’est à ce moment qu’elle fera la rencontre fortuite de Robert, un élégant saxophoniste débarquant à New York avec son groupe de jazz, dans l’espoir de se faire un nom dans le milieu musical. Après une romance estivale, les deux tourtereaux doivent se quitter. Ils se retrouvent des années plus tard et constatent que les sentiments qu’ils ont l’un pour l’autre n’ont pas changé…
Le blues de Ma Rainey… merci Netflix !
Le cinéma étant en berne dans cette époque où la culture est considérée comme non essentielle, risquant par là-même d’intégrer le catalogue de ce qui est en voie de disparition dans ce XXIème siècle, on se repli devant nos écrans de télévision. Heureusement, parfois… ça en vaut la peine et il y a de quoi alors s’en réjouir et en parler ! Le 18 décembre verra ainsi la mise en ligne sur Netflix, d’un film engagé et incontournable : Le blues de Ma Rainey ou Ma Rainey’s Black Bottom dans sa version originale.
Les tensions s’exacerbent et les esprits s’échauffent au cours d’une séance d’enregistrement, dans le Chicago des années 20, tandis que plusieurs musiciens attendent la légendaire Ma Rainey, artiste avant-gardiste surnommée « la mère du blues« .
Sean Connery… Adieu Bond !
La mort n’aura su attendre plus longtemps… Si la sortie du dernier film de la saga ne cesse d’être repoussée, Sean Connery, l’acteur d’origine écossaise qui a été le premier à prononcer la célèbre réplique, « My name is Bond, James Bond « , est hélas mort ce samedi 31 octobre 2020. Il avait 90 ans.
Bien qu’il ait joué dans plus de 60 films, et remporté de nombreuses récompenses et distinctions parmi lesquelles un Oscar du meilleur acteur dans un second rôle et un Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle pour Les Incorruptibles, ainsi qu’un British Academy Film Award du meilleur acteur pour Le Nom de la rose en 1988, Sean Connery demeure plus étroitement lié à l’espion britannique aux charme et ressources inépuisables, créé par Ian Fleming, qu’il a interprété sept fois.
SOCIÉTÉ
Sundown Towns… attention : Nuits blanches !
L’excellente série à voir sur OCS, Lovecraft Country (vous pouvez retrouver ma critique ici), a choisi de construire une partie de son premier épisode dans le comté d’Ardham surnommé coucher de soleil. Si Atticus (Jonathan Majors), George (Courtney B. Vance) et Letitia (Jurnee Smollett) affrontent des bêtes monstrueuses, les parties les plus troublantes de la série se situent, sans aucun doute, lorsqu’ils sont confrontés à la haine, à la violence et à la discrimination, en particulier de la part des forces de l’ordre, ce qui est précisément le cas dans l’épisode d’ouverture. Mais que sont donc ces fameuses villes évoquées par la série et ont-elles existées ?
Une statue pour Rosa

Ce même jour, en 1955, Rosa Parks, une femme noire de 42 ans, est arrêtée pour avoir refusé de céder sa place à un blanc dans un bus de la ville de Montgomery, en Alabama (États-Unis). Comme d’autres avant elle, elle refuse de se conformer à la politique du separate but equal (« séparés mais égaux ») en vigueur depuis l’arrêt Plessy de 1896. Ed Nixon, responsable du bureau local de la NAACP (National association for the advancement of colored people), où Rosa Parks travaille comme secrétaire, prend contact avec l’avocat Clifford Durr. Ils font libérer la jeune femme et celle-ci accepte de devenir la figure de proue emblématique du collectif « Montgomery Improvement association ». Le pasteur baptiste Martin Luther King (âgé de 26 ans à l’époque), qui anime ce collectif, lance dès lors le boycott de la compagnie d’autobus. Les noirs de Montgomery choisissent donc jour après jour de marcher plutôt que de prendre l’autobus. Privée de recettes, la compagnie doit rendre les armes et met fin à la ségrégation dans ses autobus. Mais l’affaire n’en reste pas là et prend très vite une ampleur nationale car les dirigeants du mouvement noir font aussi appel auprès de la cour fédérale de l’Alabama afin de clamer le caractère inconstitutionnel de la ségrégation raciale dans les transports publics. Ils remportent une première victoire avec la condamnation de la ségrégation raciale dans les bus par la Cour suprême de l’Alabama, le 5 juin 1956. La décision est confirmée le 5 décembre par la Cour Suprême des États-Unis. Le 20 décembre 1956, enfin assurés de leur victoire, les noirs de Montgomery mettent fin à 381 jours de boycott et remontent dans les bus. Même si depuis quelques temps des initiatives ont initier un mouvement, c’est véritablement le début d’une longue lutte non-violente pour l’intégration des noirs dans la société américaine.
CULTURE
Godfather of Harlem… Noir c’est noir !
Après Watchmen, la quatrième saison de Fargo en passant par Lovecraft Country ou The Good Lord Bird, cette année télévisuelle a été marquée par la question des tensions racistes qui rongent le pays, écho d’un passé qui se prolonge encore et encore, ou stigmates qui ne cessent de se rouvrir. Godfather of Harlem, la nouvelle série de Chris Brancato (Narcos) à voir actuellement sur StarzPlay qui se déroule dans le Harlem des années 60, vient apporter sa pierre à l’édifice très pertinemment, justement sur ce rapport entre passé et présent, fiction et réalité. L‘acteur et producteur Forest Whitaker fait parfaitement bien les choses dans le rôle de Ellsworth « Bumpy » Johnson, véritable parrain de la pègre afro-américaine, au milieu d’une ribambelle de comédiens remarquables. Une série ambitieuse qui touche en plein dans le mille, construite dans un mouvement croisé entre thriller mafieux et lutte pour les droits civiques, personnages de fictions et héros de l’Histoire.
The Good Lord Bird… Glory Alléluia !
The Good Lord Bird, une mini-série émouvante, grivoise et immensément engageante sur la croisade de l’abolitionniste John Brown pour libérer les esclaves d’Amérique, sera diffusé à partir d’aujourd’hui, 7 janvier 2021 sur Canal +.
Elle raconte l’histoire fascinante de l’abolitionniste John Brown, interprété par un fabuleux Ethan Hawke (pléonasme ?), pendant la période de troubles que l’on évoque sous le nom de « Bleeding Kansas » et qui allait mener directement à la guerre de Sécession. Merveilleuse et fidèle adaptation du livre de James McBride primé aux National Book Awards en 2013, l’histoire de cet homme étonnant connu comme une sorte de « prophète sauvage et radical » est racontée à travers les yeux de Henry « Onion » Shackleford (Joshua Caleb Johnson), alias « Échalote » dans la version française. Irrévérencieuse et souvent très drôle, la mini-série de sept épisodes est également pleine de grandes idées sur la liberté, l’autodétermination et le sacrifice.
2020… sur les écrans
Mais quelle année ! 2020 restera un millésime clairement pas comme les autres… On ne refera pas ici le match comme disait l’ami Eugène. Je n’en ai pas les moyens, ni l’envie d’ailleurs. Mais puisque ce billet s’intéresse au septième art, on peut le dire, comme le titrait le quotidien « Le Monde » : 2020, l’année noire du cinéma.
Les deux confinements et les fermetures des salles à deux reprises (162 jours au total cette année) ont été catastrophiques pour le box-office français. Et, entre juin et octobre, les cinémas hexagonaux ont rouvert avec un protocole sanitaire strict et sans aucun autre blockbuster américain que Tenet de Christopher Nolan, qui sera d’ailleurs le film ayant réalisé le plus d’entrées cette année avec près de 2 350 000. Le CNC (Centre National du Cinéma et de l’imagine animée) vient tout juste, en effet, de publier ses chiffres annuels, confirmant une chute spectaculaire de la fréquentation des salles bien prévisible. Elle atteint 69,4% par rapport à 2019. 213 millions de personnes s’étaient déplacées dans les cinémas français l’an dernier, ce qui était un quasi record il faut le préciser tout de même, contre 65 millions cette année.
SPIRITUALITÉ
« Amen » et « Awomen »… la bonne blague !
Réagir avec humour à la polémique qui secoue les États-Unis… chiche ?! Lors de la prière à l’ouverture du Congrès le 3 janvier, un député démocrate a fini son intervention par un « amen »… suivi d’un audacieux inclusif « awomen ».
Nous voilà bien ! Si maintenant les américains commencent à faire de l’humour avec Dieu… on n’est pas sorti de l’auberge. Ou de la crèche puisque les établissements recevant du public sont souvent fermés de nos jours. On pourrait éventuellement se réfugier dans une Église restée ouverte, me direz-vous. Mais je m’égare, alors que je n’ai même pas encore vraiment commencé…
Voici donc l’objet du scandale.
Lors de la traditionnelle prière qui ouvre la session parlementaire du Congrès américain, ce dimanche 3 janvier, le député démocrate Emmanuel Cleaver, également pasteur méthodiste (oui, je sais… on est de l’autre côté de l’Atlantique), s’est un peu emballé ou embourbé. C’est comme vous voulez.
Celui dont le prénom veut dire « Dieu avec nous » a commencé par des paroles tout en profondeur, demandant à Dieu la paix et une forme de guérison communautaire – ce qui n’est sans doute pas une mauvaise idée dans le climat actuel américain. Puis donc, DieuAvecNous a fait tomber le « couperet »* sur sa prière en associant Dieu à Brahma (non… pas la grosse poule américaine éponyme, mais la trinité hindouiste). Sans s’arrêter, il a continué en y mêlant tous les dieux qui nous passent par la tête ! J’ai privilégié ici volontairement la minuscule au « D » en capitale pour ne pas vous offusquer… un simple jeu de « d » et pourtant, point de hasard dans tout cela.
George Liele… l’apôtre noir
L’une des figures les plus significatives de l’histoire des missions chrétiennes est un esclave géorgien affranchi nommé George Liele. Même si William Carey peut être considéré comme le père du mouvement missionnaire moderne, George Liele a quitté l’Amérique et a implanté l’évangile en Jamaïque dix ans avant que Carey ne quitte l’Angleterre.
Conversion et premier ministère
George Liele est né en esclavage en Virginie en 1750, mais a été rapidement conduit en Géorgie. Il est venu au Christ en 1773, à l’âge de vingt-trois ans, et a été baptisé par le révérend Matthew Moore du comté de Burk. Quelque temps après la conversion de Liele, son propriétaire, Henry Sharp, qui était diacre baptiste, a donné à Liele sa liberté pour qu’il puisse poursuivre l’appel de Dieu sur sa vie. Après sa conversion, Liele a prêché pendant deux ans dans les quartiers d’esclaves des plantations entourant Savannah (Géorgie) et en Caroline du Sud.
En raison de sa fidélité et de sa puissante prédication de la Parole, beaucoup ont confié leur vie au Christ. George Liele a été ordonné le 20 mai 1775, devenant ainsi le premier prédicateur baptiste afro-américain en Amérique. Après son ordination, il a implanté la première Église baptiste afro-américaine en Amérique du Nord, une Église qui existe encore aujourd’hui.
SPORT
Maradona… divine parabole
Diego Maradona est mort le 25 novembre 2020, à l’âge de 60 ans. Largement considéré comme le plus grand footballeur de tous les temps, avec ou sans ballon au pied, Maradona est devenu pour beaucoup le doux surnom de dieu ou le plus humain des dieux. Oui… je préfère mettre personnellement un d et laisser le D à celui qui, dans cette période de l’Avent, vient nous rejoindre et nous aimer.
Des peintures murales, dont la plupart le montrent avec une auréole derrière ou au-dessus de la tête ou « façon Jésus-Christ », ornent les rues de Buenos Aires en Argentine, et de Naples en Italie. L’un de ses buts, éminemment non conventionnel, restera gravé dans les annales du sport comme « la main de Dieu ». Cette main volontaire et assumée qui avait permis de qualifier l’Argentine lors du quart de finale de la Coupe du monde 1986, le 22 juin, dans le stade Azteca de Mexico, contre l’Angleterre. Ce qui fera dire avec finesse à l’humoriste belge Charline Vanhoenacker, ce même 25 novembre dans son émission Par Jupiter ! sur France Inter, que Maradona est maintenant « dans la main de Dieu », une façon de remettre, sans s’en rendre totalement compte peut-être, l’église au milieu du village…